Rencontre architecturale
L’arbre est malade, problème mondial, on l’a vu à Paris, à New York, etc
Note du photographe:
à documenter
Celle-là je l’aime.
Éco !
Exalté !
Folies de rue, ingénieux!
Opéra, on les entends chanter !
Une ville comme une île, entourée d’eau mais n’en conserve ni l’harmonie, ni l’atmosphère. Une ville qui choisit le béton et tourne le dos au mouvement de l’eau, à son harmonie fluviale. À la navigation intérieure, à ses méandres où glisse lentement le fleuve de nos pensées, la ville préfère un affichage sauvage, Fraser island safaris propose-t-elle sans souci d’esthétisme. Pourtant l’esthétisme, il est là partout me direz-vous et avec raison. Il est là dans cette magnifique maison de l’opéra où se dessine sur les toits ces voiliers célestes, dans ces rencontres architecturales comme vous les avez si joliment nommées, dans ces colonnades écolos alors quoi? Quelle est cette insatisfaction qui m’habite lorsque je regarde cette vie citadine? Poser la question c’est déjà y répondre. Je crois que tout est là. Me sens comme ces voyageurs, vous deux peut-être, qui ayant bourlingué dans des contrées plus sauvages, plus naturelles donc, se retrouvent un beau matin plongé dans le fer et l’acier. Rejet viscéral.
Désir fou de retrouver ces lianes tortueuses, ces fleurs dont j’ imagine le parfum, ces yeux qui vous transpercent l’âme dans des rencontres plus qu’improbables. Ce cœur à cœur me manque. Peut-être me suis-levé de mauvais pied. N’y voyez qu’un état d’âme passager. Bisous frustrés
AH Sydney. Me sens tenue d’y revenir. Pas bien avec ce commentaire d’hier. Me suis relue. Deux fautes en plus et un je oublié. Ah le Je, il était un peu trop au rendez-vous hier matin. Des traces des cauchemars de la nuit dernière. M’a influencée sans doute. Trop! Je voulais du rêve, de l’exotisme et on m’offrait du réel que je refusais par tous les pores de ma peau un brin séchée par cet hiver exigeant. Ne tirez pas sur le photographe madame, il ne fait que son travail et quel travail. J’imagine vos heures à courir sur tout ce qui bouge pour saisir l’essentiel, et me voilà à critiquer le béton. Vous voulez du rêve madame et bien qu’à cela ne tienne, regardez à nouveau mes photos et voyez dans ces lignes architecturales, les rêves d’un homme qui s’est échiné à en dessiner les moindres esquisses et qui a rêvé madame, là sur sa planche. Il en a escaladé des montagnes d’idées, en a redescendu des valons, s’est heurté à des pics vertigineux, n’a pas reculé, lui, et a poursuivi ce que certains appelaient des chimères. Oui madame! la cordillère australienne n’a d’ailleurs plus aucun secret pour lui. Vous voulez du rêve madame, alors réfléchissez un peu plus que le bout de votre nez ou de votre plume, c’est selon! Observez à nouveau et attentivement cette fois-ci. Laissez vos jugements impressionnistes de côté et regardez. Observez ici la ligne sinueuse du canal qu’ épouse le béton en tournant joliment comme le ferait la robe d’une femme dans une valse à quatre temps. (allo Jacquot, dis bonjour aux marquises, les îles bien sûr monsieur le marquis, pas votre femme de grâce!) tssst. Ne nous égarons pas. Brel a bien d’autres chats à fouetter… On poursuit la visite , regardez la maison de l’opéra, allez, levez vos yeux au ciel pour une fois, regardez ces toits, comme des cornettes de bonne sœur, une congrégation au complet, ou presque, s’y loge et prie pour nous, pauvres impies de la civilisation moderne. Alors de grâce, cessez vos jugements rapides, laissez vos états d’âme et poursuivez le voyage, l’œil ouvert et l’âme généreuse.
Voilà à peu de chose près ce qui me trottait dans la tête depuis hier. Ingrate que je me traitais et je vous épargne ici les autres noms… J`’espère que mes propos vous font sourire autant que moi à les écrire. Mon mea culpa étant fait, Sydney peut se recoucher sereine, j’ai fait la paix avec elle. Bisous amusés
Moi j’adore tes photos Marc-André – Bravo et merci pour ce magnigique tour de ville!